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Trafic de drogue : les peines de prison

La majeure partie de la population carcérale est placée en détention pour des faits liés aux stupéfiants. Si le trafic de drogue est sévèrement condamné, la conduite sous l’emprise de stupéfiants ou la détention de drogues le sont tout autant. Découvrez quelle condamnation attendre lorsque vous avez été pris la main dans le sac en train en train de vendre ou de consommer de la drogue ou si vous êtes accusé d’avoir circulé en voiture sous l’emprise de produits illicites.

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Sommaire
quelle peine de prison pour un trafic de stupéfiant

Qu’est-ce qui est considéré comme stupéfiant par la loi ?

La loi classe les certaines drogues dans la catégorie des stupéfiants lorsqu’il est interdit d’en faire usage librement sur le territoire français. Lorsque détenir, importer, produire, fabriquer, exporter, consommer, vendre ou posséder une substance est illicite, on peut dire qu’il s’agit d’un stupéfiant qui peut nuire à la santé de la personne qui en fait usage.

Le cannabis, la cocaïne, l’héroïne, le LSD, l’ecstasy, les champignons hallucinogènes, le crack, les acides, le GHP, la kétamine et de multiples autres buvards, poudres et comprimés sont actuellement considérés comme tels en France. Lorsqu’une personne porte sur elle ces substances, en dissimule au sein de son domicile, tente d’en produire, d’en vendre ou encore d’inciter les autres à en consommer, un délit grave est commis. 

Qu’englobe le terme « trafic de stupéfiants » ?

Le trafic de stupéfiants est fréquent en France. Dans les hautes sphères de la société comme au sein des quartiers défavorisés, les citoyens sont nombreux à consommer quotidiennement de la drogue et d’autres surfent sur la vague de l’addiction pour générer des fonds.

De nombreuses personnes pour acheminer et vendre de la drogue en France

Le terme « trafic de stupéfiants » englobe une multitude d’actions en lien avec la drogue. Car pour générer un maximum d’argent, les têtes pensantes recrutent. Il convient effectivement de fabriquer les substances, de les produire, de les exporter, de les importer, de les transporter, de les conserver en lieu sûr, de les vendre, en gros ou par petites quantités, et de recommencer.

Des activités illicites qui offrent des revenus confortables aux plus jeunes

Lorsqu’on évoque le narcotrafic, on a tendance à imaginer que tout cela est loin et que les cartels d’Amérique du Sud n’impactent en rien notre société. Or, les stupéfiants sont partout en France et nourrissent encore de trop nombreuses familles isolées. Dès le plus jeune âge, les adolescents trouvent une échappatoire dans la drogue et parfois même un métier, bien mieux rémunéré qu’un SMIC. Mais, quel que soit leur âge, de lourdes condamnations sont prévues par la Justice française.

Quelles sont les sanctions requises pour trafic de drogues ?

Comme vu ci-dessus, la notion de trafic de stupéfiants est vaste. Par conséquent, les peines de prison requises à l’encontre des fabricants, transporteurs, revendeurs et consommateurs peuvent fortement varier. Pour se prononcer, la justice tient compte de différents critères tels que les résultats de l’enquête menée sur le sujet, le rôle joué par l’accusé au sein de l’organisation de malfaiteurs, la quantité de drogue trouvée en sa possession, ainsi que sa situation familiale et professionnelle.

Si certaines personnes s’en sortent avec une amende, un placement sous surveillance électronique ou encore des travaux d’intérêt général, d’autres écopent de condamnations beaucoup plus lourdes.

En bande organisée, la production ou la fabrication de stupéfiants peuvent par exemple être condamnées à hauteur de 30 années de réclusion criminelle et de 7 500 000 euros d’amende.  

L’usage de stupéfiants peut-il donner lieu à une peine de prison ?

La consommation de stupéfiants, qu’il s’agisse de cannabis, de cocaïne, d’ecstasy ou encore de LSD est généralement sanctionnée par une amende. Néanmoins, les personnes qui ne s’acquittent pas de leurs contraventions ou qui sont prises à plusieurs reprises la main dans le sac en train de faire usage de drogues peuvent être poursuivies en justice et écoper d’une peine maximale de 1 an de prison.

Quelles sont les peines de prison requises pour trafic de stupéfiants ?

Comme vu plus haut, les sanctions pour trafic de stupéfiants peuvent varier selon divers éléments :

  • Pour un trafic de drogues classique, la peine encourue est de 10 ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant atteindre jusqu’à 7 500 000 €.
  • Si des circonstances aggravantes sont présentes dans le dossier de l’accusé (crime commis en bande organisée, trafic impliquant des mineurs…), la condamnation peut être plus sévère.
  • Aussi, l’importation et l’exploration de stupéfiants peuvent donner lieu à des sanctions plus lourdes, allant jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité si les quantités sont extrêmes.
  • La détention et le transport de drogues entraînent des peines de prison allant jusqu’à 10 ans.

Peines principales en résumé :

  • Peine d’emprisonnement : Le trafic de stupéfiants est puni de 10 ans d’emprisonnement. Cette peine peut être portée à 20 ans en cas de circonstances aggravantes, telles que la vente de drogue à des mineurs ou l’appartenance à une organisation criminelle.
  • Amende : Une amende pouvant aller jusqu’à 7 500 000 euros peut être imposée en fonction de la gravité de l’infraction et des gains financiers réalisés grâce au trafic.

Exemples concrets

  • Petits trafiquants : Un individu arrêté avec une petite quantité de drogue destinée à la revente peut être condamné à plusieurs années de prison et à une amende proportionnelle à la valeur des substances.
  • Trafiquants de grande échelle : Les personnes impliquées dans des réseaux de trafic international encourent des peines beaucoup plus sévères, souvent supérieures à 10 ans de prison et des amendes très élevées.

Circonstances aggravantes

  • Vente à des mineurs : La vente de drogues à des mineurs ou à proximité des établissements scolaires entraîne une augmentation des peines, pouvant aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.
  • Usage d’armes : Si le trafic s’accompagne de l’usage ou de la possession d’armes, les peines peuvent être alourdies.

Peut-on écoper d’une peine de prison lorsqu’on conduit sous l’emprise de stupéfiants ?

En France, la consommation de drogues au volant est strictement interdite. Pourtant, de nombreux automobilistes testés par les autorités policières sont positifs au THC et sont consommateurs réguliers de cannabis. À l’heure où les scandales liés à l’usage de stupéfiants sur les routes explosent, le Code pénal prévoit des peines de prison pour ceux qui circulent à bord d’un véhicule motorisé après avoir consommé des drogues.

Les concernés risquent jusqu’à 2 années de prison, voire 3 si la consommation de stupéfiants est couplée à un état d’ivresse. En cas d’accident sous l’emprise de stupéfiants, les auteurs risquent jusqu’à 10 ans de prison. Moins vigilants, ces derniers sont chaque année responsable du décès de nombreuses personnes sur les routes de France.

Comment réduire la durée de sa peine de prison lorsqu’on est condamné pour trafic de stupéfiants ?

Si vous êtes accusé de trafic de stupéfiants, que vous ayez été condamné ou non, il est possible de réduire la durée de votre condamnation. En effet, la justice est sensible aux efforts de réinsertion des personnes détenues, ainsi que de celles qui se présentent au tribunal. Pour éviter une lourde peine de prison, veillez à :

  • Faire appel à un avocat pénaliste habilité à vous défendre ;
  • Trouver un emploi et faire de sérieux efforts de réinsertion professionnelle et familiale ;
  • Présenter un projet d’avenir stable à la justice ;
  • Avoir un comportement exemplaire, que vous soyez placé en détention ou en liberté.

Collaborer avec les autorités policières au cours de l’enquête pour trafic de stupéfiants peut également vous aider à réduire la durée de votre condamnation.

Quelles sont les peines de prison complémentaires liées au trafic de drogue ?

Les personnes interceptées par les autorités policières pour trafic de drogues sont bien souvent condamnées à des peines de prison plus lourdes, à cause de condamnation qui viennent de manière régulière compléter la peine pour trafic de stupéfiants.

Les peines pour blanchiment d’argent

L’argent généré par le trafic de stupéfiants doit être blanchi pour être légal. Les auteurs de délits liés à la drogue savent généralement comment donner une apparence licite à des fonds issus de la revente de cannabis, de cocaïne et d’autres substances interdites. Cependant, lorsqu’une enquête policière détermine un acte de blanchiment d’argent, des peines de prison supplémentaires allant jusqu’à 10 ans peuvent être prononcées contre l’accusé.

La confiscation des fonds et des biens des trafiquants

Aussi, les biens des trafiquants peuvent être confisqués. Les liquidités, les fonds présents de manière inexpliquée sur les comptes en banque et les biens immobiliers sont effectivement saisis par la justice et offerts au fonds de concours drogues que gère la MILDECA. Cela représente parfois des millions d’euros saisis aux accusés désormais placés en détention pour de nombreuses années.

homme riche achetant de la cocaine

Exemples de peines pour trafic de stupéfiant

Le trafic de stupéfiants est une infraction grave en France, sévèrement réprimée par le Code pénal. Les peines encourues varient selon la nature et la quantité des substances, ainsi que les circonstances de l’infraction. Voici des exemples de peine pour trafic de stupéfiants, répondant aux questions les plus fréquentes.

Qu’est-ce que le trafic de stupéfiants ?

Le trafic de stupéfiants comprend toutes les activités liées à la production, la fabrication, le transport, la détention, l’offre, la cession, l’acquisition et l’importation de substances illicites. Ces infractions sont définies par les articles L. 3421-1 et suivants du Code de la santé publique.

Y a-t-il des alternatives à l’emprisonnement ?

Les alternatives à l’emprisonnement :

  • Sursis avec Mise à l’Épreuve (SME) : Dans certains cas, les juges peuvent prononcer un sursis avec mise à l’épreuve, permettant au condamné de ne pas purger immédiatement sa peine d’emprisonnement, à condition de respecter certaines obligations.
  • Travail d’Intérêt Général (TIG) : Les juges peuvent également imposer des travaux d’intérêt général en complément ou à la place de l’emprisonnement pour les infractions moins graves.
  • Programme de Réinsertion : Les trafiquants de drogue peuvent être orientés vers des programmes de réhabilitation visant à les réintégrer dans la société et à prévenir la récidive.

Quels sont les droits des accusés ?

Droit à un avocat

Toute personne accusée de trafic de stupéfiants a le droit d’être assistée par un avocat tout au long de la procédure, depuis la garde à vue jusqu’au procès.

Procédure d’Appel

Les condamnés ont le droit de faire appel de la décision de justice. L’appel permet de réexaminer le dossier et éventuellement de réduire la peine.

Les peines pour trafic de stupéfiants en France sont sévères et visent à dissuader cette activité criminelle. Les sanctions varient en fonction de nombreux facteurs, mais les exemples donnés montrent la rigueur de la justice en matière de lutte contre la drogue. 

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Questions fréquentes au sujet des peines de prison pour trafic de drogues

La détention de stupéfiants peut être plus ou moins sévèrement punie par la loi en fonction de différents critères. En effet, la justice juge au cas par cas ce genre d’affaires, car la condamnation choisie tient généralement compte de la quantité de drogue détenue par une personne, de sa situation personnelle et professionnelle et de l’usage fait de ces stupéfiants.

Une personne ne sera pas jugée de la même manière si elle détient de la drogue pour son usage personnel que si elle est aussi accusée de la revendre. Les auteurs de ce délit encourent tout de même jusqu’à 10 années de prison et 1 500 000 euros d’amende.

Conduire sous l’emprise de drogues peut donner lieu à une amende allant de 200 à 4 500 €. Si l’usage de stupéfiants au volant est couplé à une conduite en état d’ivresse, la contravention peut atteindre 9 000 €. Enfin, en cas d’accident corporel, le conducteur s’expose à une amende de 150 000 

La conduite sous emprise de stupéfiants peut être inscrite sur votre casier judiciaire. En effet, cette inscription peut rester durablement dans ce dossier et impacter votre carrière professionnelle, votre vie personnelle et votre accès à certains droits.

L’usage de stupéfiants au volant est strictement interdit en France. Par conséquent, si les autorités policières procèdent à un test salivaire qui s’avère être positif, vous risquez non seulement le retrait de 6 points sur votre permis de conduire, mais également une amende allant de 4 500 € à 150 000 € si des victimes sont à déplorer. Aussi, vous risquez une condamnation à la prison allant jusqu’à 10 ans.