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Observatoire international des prisons : une institution menacée d’extinction

appel aux dons OIP

Chaque année, l’OIP accompagne des milliers de détenus et leurs proches afin qu’ils puissent accéder à leurs droits. En publiant des informations fiables sur son site Internet, en dénonçant les conditions détention indignes dans lesquelles évoluent parfois les détenus et en participant activement aux actions qui visent à faire condamner ceux qui ne respectent pas les droits fondamentaux de l’Homme, l’association soutient activement les plus vulnérables. Or, malgré son utilité, l’Observatoire international des prisons risque l’extinction. Pour éviter le pire, l’OIP lance un appel aux dons.

L’expertise de l’Observatoire international des prisons reconnue par l’État

Depuis 1996, la section française de l’OIP met son expertise au profit des détenus vulnérabilisés, car confiés pleinement à un système carcéral défaillant. L’association, dont la gestion des problématiques qui surviennent au sein des établissements pénitentiaires français est reconnue comme étant d’utilité publique par les institutions, les parlementaires et les corps d’inspections. Pourtant, au cours de cette dernière décennie, l’Observatoire international des prisons a vu le montant de ses subventions versées par l’État chuter de plus de 67 %.

Plus de 4 500 détenus et leurs proches accompagnés chaque année

Malgré la baisse de revenus engendrée par le passage à droite de multiples conseils régionaux et par la suspension des versements effectués jusqu’alors par le Comité interministériel de prévention de la délinquance et la radicalisation, l’Observatoire international des prisons continue d’œuvrer en faveur des détenus. Chaque année, ce sont pas moins de 4 500 personnes écrouées ou proches de détenus qui sont accueillies par l’association.

Pour accéder à leurs droits, se protéger des abus de l’administration et obtenir des informations juridiques, les Français condamnés et leurs familles peuvent se rapprocher de l’OIP qui, malgré la perte de plusieurs centaines de milliers d’euros de subventions publiques, continue à œuvrer pour faire respecter les droits de ceux qui sont hélas bien souvent ignorés par l’administration. 

Des conditions de détention indignes dénoncées et des établissements condamnés

La surpopulation carcérale, les violences au sein des établissements pénitentiaires, la précarité qui sévit en prison, les lenteurs de la justice et les difficultés d’accès au système de santé et aux dispositifs conçus pour accompagner les détenus sont autant de dérives qui mettent à mal les chances de réinsertion des personnes condamnées.

Pour faire condamner les structures qui ne respectent pas les droits fondamentaux des détenus, l’OIP dénonce, oriente et fait entendre la voix de ceux dont les cris restent habituellement sourds. Selon le président de l’association, il est d’ailleurs « difficile de ne pas faire le lien entre les multiples condamnations de l’État et la baisse des aides publiques versées en faveur des personnes écrouées ». 

homme avocat déposant une pièce de 20 centimes dans une tirelire

Les subventions publiques perçues par l’OIP en chute libre

En dix ans, environ 200 000 euros d’aides publiques ont été retirés à l’association. En 2014, l’OIP percevait 424 211 € pour œuvrer en faveur des personnes détenues confiées à l’administration carcérale, mais le désengagement des collectivités territoriales a donné lieu à une réduction de 67 % de ces fonds. Cette année, l’Observatoire international des prisons n’a perçu de la part de l’État que 125 107 €. Cette baisse significative de revenu compromet la stabilité financière de l’organisme qui craint de voir ses capacités d’intervention, elle aussi, être réduites.

Moins de 20 % des revenus de l’association proviennent des aides de l’État

Car désormais, les subventions publiques ne représentent plus que 20 % des revenus de l’OIP. La générosité de quelques donateurs privés et la vente d’ouvrages tels que le « Guide du prisonnier » ou le trimestriel « Dedans Dehors » permettent à l’association de générer quelques revenus supplémentaires, qui restent toutefois insuffisants pour garantir aux détenus et à leurs proches une prise en charge optimale.

L’observatoire international des prisons lance un appel aux dons pour éviter le pire

C’est donc pour éviter le pire, que le président de l’Observatoire international des prisons en appelle au soutien de tous et de toutes. Les particuliers, qui ont déjà été confrontés au système carcéral ou non, mais aussi l’État et les collectivités locales, sont invités par l’association à « se mobiliser et à accompagner les actions jugées nécessaires pour le bien commun et pour un juste fonctionnement de la société ».

Le dirigeant nous rappelle par ailleurs que « penser que les prisons sont un univers à part et que les personnes détenues ne nous ressemblent pas, qu’elles ne nous rejoindront pas plus tard dans la société libre est une erreur. » Pour que leurs chances de réinsertion soient justes, nous devons par conséquent agir pour protéger leurs intérêts en détention.