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En direct – Opération « Prisons Mortes »

grève personnel pénitentiaire

Dans de multiples maisons d’arrêts et centres de détention, les détenus peinent à accéder à leurs droits. À l’heure où les surveillants pénitentiaires déplorent la perte de deux de leurs confrères, la grève se poursuit. Les personnes incarcérées et leurs proches en sont les premières victimes. On fait le point sur la situation dans les prisons françaises.

Quelles sont les revendications du personnel pénitentiaire en grève ?

En soutien à leurs confrères tués lors de l’attaque du fourgon dans l’Eure, le personnel pénitentiaire a reconduit ce mercredi la grève entamée le 15 mai. En bloquant les prisons, les surveillants espèrent alarmer le ministère de la Justice et obtenir davantage de droits et de moyens.

À la prison de Borgo en Corse, à la maison d’arrêt de Mende, au centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure, à Aix-Luynes et dans de multiples autres prisons, tout est à l’arrêt. Les détenus qui y sont incarcérés et leurs proches subissent de plein fouet la colère des agents endeuillés qui réclament du changement.

Des surveillants qui militent contre la surpopulation carcérale

La surpopulation carcérale est une fois de plus sur toutes les lèvres. À la maison d’arrêt de Privas, où le personnel pénitentiaire est en grève également, on déplore le fait que 87 détenus s’entassent dans des cellules conçues pour accueillir 53 personnes.

En plus de conditions de détention invivables pour les personnes incarcérées, la promiscuité accroît les violences et tensions directement subies par les surveillants de prison.

Plus de moyens réclamés par le personnel pénitentiaire pour des raisons de sécurité

Pour pouvoir exercer dignement et en sécurité leur métier, les surveillants pénitentiaires réclament davantage de droits. Pour lutter contre la surpopulation carcérale, les syndicats exigent via l’opération « prisons mortes » davantage de personnel et de moyens pour assurer leur sécurité.

Quelles sont les conséquences du blocage des prisons pour les détenus et leurs proches ?

Le blocage des prisons lié à l’attaque du fourgon de l’Eure et à l’évasion du détenu Mohamed Amra n’est pas sans conséquences sur le quotidien des détenus et de leurs proches. Depuis ce lundi, dans toute la France, les conditions de détention se sont encore détériorées, car tout est à l’arrêt dans la plupart des établissements pénitentiaires.

Des détenus privés d’accès aux douches à Moulins-Yzeure

Au centre pénitentiaire Moulins-Yzeure, les détenus sont contraints de quitter leurs cellules pour accéder aux sanitaires. Depuis que l’opération « prisons mortes » est en place, personne n’a pu se rendre aux douches, le tabac n’est pas livré et les cantines n’ont pas été livrées.

En cellule, les personnes écrouées attendent difficilement le retour de leurs droits et le manque de cigarettes alimente encore davantage les tensions liées à la surpopulation carcérale.

Les livraisons de cantine suspendues

Le centre pénitentiaire Moulins-Yzeure n’est pas le seul établissement qui prive actuellement ses détenus de cantines. En effet, dans de nombreuses autres prisons, les détenus attendent que la nourriture commandée soit acheminée vers leur cellule. Le blocage qui sévit compromet l’accès à d’autres droits fondamentaux des détenus dans de nombreuses prisons, notamment le plus grand centre pénitentiaire de France, la prison de Fleury-Mérogis.

Plus de promenades au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes

Par exemple, au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes, les détenus ne peuvent plus accéder aux cours de promenade qui accueillent normalement quotidiennement les personnes incarcérées afin qu’elles puissent quitter provisoirement leur cellule pour prendre l’air. Depuis que l’opération « prisons mortes » est menée par le personnel pénitentiaire, de nombreuses maisons d’arrêt ont pratiqué la suspension des promenades.

Les parloirs indisponibles dans certains établissements pénitentiaires

Aussi, à Lyon Corbas, mais également à Aix et dans de multiples autres prisons, les parloirs réservés depuis mardi ont été annulés, tandis que les familles de détenus ne parviennent pas à réserver un créneau pour les jours qui viennent. Privés de visite, les personnes écrouées ne savent pas encore quand elles pourront de nouveau accéder aux parloirs.

Une accalmie à la maison d’arrêt de Périgueux

À la maison d’arrêt de Périgueux, les détenus ont à nouveau retrouvé leurs droits ce jeudi 16 mai. En effet, les détenus se sont vus livrer leur tabac et produits cantinés, les promenades ont repris leur court et les parloirs peuvent de nouveau être réservés par les proches de détenus. Si le blocage perdure dans certaines prisons françaises, d’autres retrouvent une certaine accalmie qui permet de limiter les tensions entre détenus.

Quand est-ce que les proches de détenus pourront de nouveau accéder aux parloirs ?

Si rien n’est encore joué, les détenus privés de parloirs, de livraisons de cantines et de promenades devraient dès lundi prochain, accéder de nouveau pleinement à leurs droits. Entendus par Éric Dupont-Moretti sur certaines revendications, les syndicats du personnel pénitentiaire attendent un accord écrit avant de lever l’opération « prisons mortes ». Des engagements devraient être rapidement pris en faveur des conditions de travail des surveillants et de leur sécurité.

Opération « Prison morte » : Suivez notre direct

19H50 – Blocage de la Prison de Maubeuge : « Entre la haine et le dégoût »

La prison de Maubeuge a été complètement bloquée pendant toute la journée. Aucun parloir n’a eu lieu, laissant les détenus et leurs familles dans l’attente. La situation a suscité des sentiments mêlés de haine et de dégoût parmi le personnel et les proches des détenus. Le blocage continue demain.

21H15 – Les proches de détenus dans l’incertitude à la maison d’arrêt d’Amiens

Les familles de proches détenus écroués à Amiens, Douai ou encore à Draguignan sont dans l’incertitude. Les services des parloirs sont également bloqués par le personnel pénitentiaire et donc injoignables par téléphone. Pour voir le membre de leur famille incarcéré, certains proches de détenus font plusieurs centaines de kilomètres chaque semaine. Ils ne savent toujours pas s’ils trouveront porte close à l’accueil des familles demain.

21h30 – Le blocage de la prison de Varennes-le-Grand levé par le personnel pénitentiaire

Le personnel pénitentiaire de la prison de Varennes-le-Grand a levé le blocage jeudi matin après une journée de mobilisation. Cependant, un nouvel appel à bloquer l’établissement a été lancé pour vendredi.

22h00 – Les grévistes de la prison de Borgo et Paris la Santé prolongent leur mouvement jusqu’à vendredi

Les grévistes de la prison de Borgo (Corse) ont voté le 16 mai pour poursuivre leur mouvement de grève jusqu’au lendemain (vendredi 17 mai), en l’absence d’accord au niveau national. Une réunion de l’intersyndicale est prévue dans l’après-midi pour décider des prochaines étapes. Le blocage devrait aussi être reconduit demain à la Prison La Santé, à Paris. Les parloirs sont pour le moment annulés.

La prison de Saint-Brieuc restera bloquée vendredi 17 mai, pour le troisième jour consécutif.

22h10 – Maison d’arrêt de Lyon Corbas

Pour la maison d’arrêt de Lyon Corbas, située dans le département du Rhône, le blocage se poursuivra demain, par les surveillants pénitentiaires. Restez informés de la situation en temps réel en suivant notre direct annuaire-prisons.fr

22h20 – Les produits frais cantinés livrés à la maison d’arrêt de Nice

Les détenus de la maison d’arrêt de Besançon n’ont toujours pas pu accéder aux douches, aux cantines ou aux cours de promenades. Leurs proches n’ont pas non plus accès aux réservations de parloirs. À Nice, les détenus ont pu toutefois réceptionner leurs cantines de produits frais pour éviter du gaspillage. Le tabac se fait rare dans les cellules tandis qu’une reconduction de la grève pendant la journée de vendredi a d’ores et déjà été annoncée dans certains établissements pénitentiaires.

22h30 – Déjà 15 jours sans cantine à la prison d’Aix Luynes

Jeudi dernier étant férié, voilà désormais 15 jours que les détenus incarcérés à Aix Luynes n’ont pas pu réceptionner les produits qu’ils avaient cantinés. En effet, les livraisons se font le jeudi dans la maison d’arrêt qui est sous tension ce jeudi soir. Les détenus des multiples établissements pénitentiaires de France qui sont privés de droits depuis l’attaque du fourgon pénitentiaire de l’Eure espèrent recevoir rapidement du tabac ainsi que les denrées alimentaires commandées.

22h45 – À Brest, le mouvement « prisons mortes » se poursuit vendredi 17 mai

Vendredi 17 mai, les détenus écroués à la maison d’arrêt de Brest ne pourront toujours pas accéder aux parloirs, aux promenades et aux produits cantinés. Les surveillants pénitentiaires de l’établissement ont annoncé la reconduction du mouvement de grève entamé depuis mardi dans le cadre de l’opération « prisons mortes ».  Loin d’améliorer les conditions difficiles des personnes incarcérées, la nouvelle permet néanmoins aux proches de s’organiser pour réserver un parloir à une date ultérieure.

23h00 – Des moyens pour répondre à des attaques à l’arme de guerre réclamés par le personnel pénitentiaire

En ce deuxième jour de mobilisation, les surveillants pénitentiaires endeuillés ont fait connaître leurs revendications. Pour assurer la sécurité des effectifs, les syndicats des nombreux membres du personnel pénitentiaire sollicitent des moyens de réponse aux attaques menées de plus en plus fréquemment à l’arme de guerre. Si ces requêtes sont entendues par le ministère de la Justice, le personnel chargé des extractions de détenus pourrait bien être formé à faire usage d’armes lourdes en cas d’attaque.

En direct des prisons – Vendredi 17 mai

9h00 – 3e journée de blocage

L’intersyndicale de l’administration pénitentiaire poursuit la pression sur le gouvernement suite à l’attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire mardi, ayant entraîné la mort de deux agents.

9h05 – Opération ‘Prisons Mortes’ : les Magistrats craignent embouteillages et libérations anticipées

Après l’attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure, l’intersyndicale a prolongé l’opération « prisons mortes », causant des perturbations dans les juridictions, avec des procès reportés et des risques de libérations anticipées. Les syndicats, insatisfaits des réponses gouvernementales, demandent des garanties écrites, notamment pour la sécurité des transferts. Ils ont proposé dix contre-mesures au ministre de la Justice. L’usage de la visioconférence est limité car il nécessite l’accord des prévenus et de leurs avocats. Les magistrats, bien que compréhensifs, craignent les effets prolongés de la grève. (Source : RMC).

Les transferts des détenus vers les tribunaux ne peuvent pas avoir lieu.

9h10 – En quoi consiste l’opération Prison Mortes ?

L’opération « Prison Mortes » consiste à assurer le travail minimum pour la sécurité des détenus au sein des prisons françaises.

9h12 – Les parloirs sont ils maintenus dans les prisons ?

Avec la troisième journée de blocage, une grande majorité des établissements pénitentiaires ont annulés l’ensemble des parloirs prévus aujourd’hui et demain, samedi 18 mai. On fait le point avec vous dans la journée, prison par prison. Restez connectés.

Les activités sont aussi annulées.

9h13 – L’entrée de Fleury-Mérogis bloquée

L’entrée de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis est bloquée. Les surveillants pénitentiaires bloquent l’entrée de cette prison, que ce soit aux familles mais aussi aux agents d’entretien.

9h15 – L’échange de linge est-il maintenu dans les prisons ?

Actuellement, une grande partie des prisons ont bloqués tous les échanges entre les détenus et les membres de leurs familles. L’échange de linge n’est pas autorisé. Nous remercions les familles d’annuler leur déplacement et de les reporter à une date ultérieure.

9h20 – Participez au direct – Vous avez une information à partager ?

Nous vous invitons à participer à notre direct sur la journée de mobilisation « prisons mortes ». Si vous avez des informations à partager, des témoignages ou des messages pour les proches et familles des détenus, n’hésitez pas à laisser un commentaire. Votre participation est précieuse pour maintenir tout le monde informé et solidaire en cette période de grève. Merci de votre contribution !

Pour participer, il vous suffit de laisser un commentaire (en bas de page) ou de nous envoyer un mail : contact@annuaire-prisons.fr.

9h25 – La prison de Bordeaux encore bloquée

L’établissement pénitentiaire de Bordeaux Gradignan est bloqué aujourd’hui. C’est aussi le cas des prisons de Condé-sur-Sarthe, Bordeaux et Nîmes.

9h30 – Des rassemblements, ce matin, dans plusieurs prisons de France

Plusieurs rassemblements de surveillants pénitentiaires ont eu lieu devant des établissements pénitentiaires, dont la maison d’arrêt de Lyon Corbas, la prison de Borgo ainsi que les établissements de Grasse et Seysses.

Le syndicat FO Justice indique aussi sur X (anciennement Twitter) des blocages devant ces établissements pour cette journée du vendredi 17 mai 2024 :

  • Neuvic
  • Béziers
  • Perpignan
  • Toulouse Seysses
  • Bourg-en-Bresse
  • Valence
  • Blois
  • Avignon
  • Muret
  • Riom
  • Joux-la-Ville
  • Châteauroux
  • Saint Maur
  • Vendin-le-Vieil
  • Foix
  • Ensisheim
  • Mende
  • Villeneuve-lès-Maguelone
  • Bonneville
  • Roanne
  • Moulins
  • Ecrouves
  • Nancy
  • Rodez
  • Saint Quentin Fallavier
  • Nîmes
  • Lavaur
  • Tarbes
  • ENAP
  • Orléans
  • Eysses

9h32 – Centre pénitentiaire de Liancourt

Le centre pénitentiaire de Liancourt contacte actuellement les proches de détenus pour les avertir que les parloirs réservés sont annulés ce vendredi.

9h35 – Peut-on réserver un parloir le lundi de Pentecôte ?

Le lundi de Pentecôte (20 mai) étant férié, la plupart des établissements pénitentiaires n’acceptent pas les visites des proches et membres de la famille de détenus. Si le blocage des prisons, en lien avec l’opération « Prison mortes » est maintenu ce week-end, il est fort probable que les parloirs ne soient pas accessibles ce lundi. Nous vous tenons informés de la situation en temps réel.

9h45 – Du côté de la maison d’arrêt de Perpignan

La publication de L’Envolée informe de la situation des détenus à la prison de Perpignan. Les douches sont inaccessibles, les parloirs bloqués et le courrier n’est pas distribué.

10h00 – Prison des Baumettes à Marseille

A la prison des Baumettes, les parloirs ont été annulés jeudi 16 mai. Les promenades et gamelles ont aussi été supprimées.

10h10 – Prison d’Arles

Les Détenus, à la maison d’arrêt d’Arles, ont été privés de promenades et de douche. La nourriture était froide. Il n’était pas possible de mettre du crédit dans les cabines téléphoniques, empêchant les détenus de communiquer avec leurs proches.

11h35 – Carte des prisons bloquées

Ce mercredi 15 mai 2024, les agents pénitentiaires ont organisé des blocages et des rassemblements devant plusieurs prisons françaises en réaction à l’attaque d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure, qui a fait deux morts et trois blessés graves. La mobilisation a été massive, avec des actions de soutien et de protestation, notamment à Rennes, Condé-sur-Sarthe et Caen. Le ministère de la Justice a confirmé qu’une grande majorité des prisons étaient soit bloquées, soit engagées dans des actions de mobilisation.

Découvrez la carte des prisons bloquées :

Source : Ouest-France

11h40 – Les parloirs annulés à Fresnes depuis mercredi

Les détenus incarcérés à la prison de Fresnes ne peuvent toujours pas être visités par leurs proches en ce vendredi 17 mai. L’opération de grande ampleur menée par le personnel du centre pénitentiaire contraint les familles qui se présentent aux parloirs à rebrousser chemin. La prison de Gaineville ferme elle aussi l’accueil réservé aux familles qui sont averties au jour le jour des suites du blocage.

11h41 – Flash Info – Rendez-vous au Ministère de la Justice

L’intersyndicale FO/UFAP/CGT/SPS sera reçue aujourd’hui à 12h15 au ministère de la Justice. Les représentants du Syndicat Fo Justice se rendront sur place pour défendre les demandes légitimes des personnels pénitentiaires. Nous vous tiendrons informés des évolutions de la situation.

11h45 – La prison de Maubeuge maintient les parloirs de samedi

Les parloirs de la prison de Maubeuge qui ont été réservés pour samedi 18 mai sont vraisemblablement maintenus. Selon les informations fournies par téléphone par le service dédié aux visites de l’établissement pénitentiaire, les détenus pourront dès demain recevoir de nouveau la visite de leurs proches.

11h55 – Pas d’accès à l’unité sanitaire au centre pénitentiaire d’Aix-Luynes

En plus d’être enfermés sans accès aux promenades et activités prévues, les détenus qui se trouvent au sein du centre pénitentiaire d’Aix-Luynes ne peuvent pas accéder à l’unité sanitaire. Les parloirs avec les avocats sont annulés, les recours impossibles car les greffes ne peuvent être saisis tandis que seuls des collations en quantité limité sont distribuées aux détenus en guise de repas. Un recours judiciaire a été signé le 15 mai dernier par les personnes incarcérées au sein du centre.

13h45 – « Nous partageons le même aquarium vaseux »

Un membre du personnel de la prison s’est livré à annuaire-prisons : « Nous sommes contraints de bafouer les droits des détenus car si nous bloquons sans gêner personne, rien ne se passerait. C’est justement car les dirigeants des sociétés se moquent bien des conditions dans lesquelles les détenus sont enfermés ou même celles dans lesquelles nous travaillons que nous bloquons les prisons. Nous, en tant que surveillant pénitentiaire, nous partageons le même aquarium vaseux, sale et mal oxygéné.« 

13h57 – Confirmation du blocage de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis

Nous vous confirmons le blocage, aujourd’hui, de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Aucun parloir n’est ouvert. Pas d’échange de linge. Nous invitons les familles à patienter et à réserver un parloir pour une date ultérieure.

14h10 – Sur les réseaux sociaux, certains avocats montent au créneau pour protéger leurs clients

Dans l’incapacité d’honorer leurs rendez-vous parloirs à cause des divers blocages qui ont lieu dans toutes les prisons françaises, certains avocats montent au créneau sur les réseaux sociaux. Par le biais de publications, certains dénoncent la détérioration des conditions de détention des détenus au cours de cette dernière semaine et le non-respect de leurs droits fondamentaux.

14h45 – Aux Baumettes, les détenus ne sont pas informés de la suspension des parloirs pour limiter les risques de tensions

Pour limiter les risques de tensions et les protestations, les surveillants pénitentiaires des Baumettes n’ont pas informé les détenus du fait que les parloirs étaient annulés. Ces derniers ont été jusqu’à la dernière minute invités à se préparer par le personnel de la prison, tandis que leurs proches, parfois venus de loin, attendaient inutilement devant les portes de l’établissement pénitentiaire.

14h50 – Toujours pas de distribution de courrier dans certaines maisons d’arrêt

Dans le cadre du droit à la correspondance, les détenus se voient normalement remettre chaque jour le courrier envoyé par leurs proches par les surveillants pénitentiaires. Mis sur pause, la plupart des établissements pénitentiaires n’ont, au cours des derniers jours, pas acheminé les lettres reçues par les personnes incarcérées. Cette rupture des liens familiaux s’ajoutent aux conditions de détention détériorées des personnes écrouées durant cette semaine noire.

15H45 – Maison d’arrêt de Nîmes

La maison d’arrêt de Nîmes reste bloquée aujourd’hui. Le blocage peut être reconduit demain, samedi 18 mai. C’est aussi le cas de la maison d’arrêt de Lons-le-Saunier, située dans le département du Jura ainsi qu’à la maison d’arrêt de Brest.

15h51 – Suppression des portables en prison

Mohamed Amra (Incarville) connu pour être mis en examen dans une affaire d’assassinat près de Marseille : plus d’une dizaine de téléphones retrouvés dans les cellules des autres individus liés au dossier.

Les cellules des co-mis en examen d’Amra, impliqués dans le dossier d’assassinat au Rove (Bouches-du-Rhône), ont été fouillées. Ces opérations, menées à la prison des Beaumettes à Marseille, ont permis à la police judiciaire de Marseille de saisir plus d’une dizaine de téléphones portables. Ces appareils sont actuellement en cours d’analyse par les autorités pour approfondir l’enquête.

15h57 – Attaque du fourgon à Incarville : le pronostic vital de l’agent grièvement blessé n’est plus engagé

16h17 – Des proches de détenus appellent à la manifestation

Sur les réseaux sociaux et devant les établissements pénitentiaires, les proches de détenus sont nombreux à appeler à la manifestation. Pour retrouver le droit de visiter leurs proches incarcérés et pour protéger leurs intérêts, des familles s’organisent pour manifester devant les prisons.

16h21 – Pas de crédit téléphonique à la prison de Arles

En plus d’avoir du se contenter de repas froids, de l’absence de douches, de parloirs et de promenade, les détenus qui se trouvent à la prison de Arles ne peuvent plus communiquer avec leurs proches. En effet, les recharges qui donnent accès aux cabines téléphoniques sont indisponibles et ceux qui n’ont plus de forfait doivent donc patienter. Inquiets, leurs proches perdent patience.

17h03 – À la maison d’arrêt de Draguignan, pas de parloirs ce week-end

Et c’est jusqu’à lundi inclus, que les détenus de la maison d’arrêt de Draguignan devront se passer de visites de leurs familles. En fonction de la suite des évènements, la suspension des parloirs pourra éventuellement être prolongée au cours de la semaine prochaine.

17h07 – Les cantines du centre pénitentiaire de Longuenesse enfin livrées !

Les détenus de Longuenesse soufflent un peu. Malgré le fait que ces derniers soient aussi contraints de se passer de promenades et de visites, le tabac et les denrées alimentaires cantinées et attendues leur ont enfin été livrées. Soulagés, ces derniers ont réceptionnés leurs commandes directement en cellule.

17h40 – Le syndicat FO Justice appelle à continuer le mouvement

Jusqu’à ce que l’intersyndicale acte la fin du mouvement, FO Justice, par l’intermédiaire de ses représentants de la FIP, appelle le personnel SPIP qui le souhaiteraient à maintenir leurs actions localement.

17h46 – Les relations se tendent à la prison de Valence

Selon Fabrice Salamone, secrétaire local du syndicat Ufap-Unsa Justice présent dans la prison de Valence : « en ce troisième jour de mobilisation, les relations commencent à se tendre avec la direction, et à l’intérieur du centre pénitentiaire, une quarantaine de détenus ont, ce jeudi, refusé de réintégrer leur cellule à l’issue de la promenade ». (Source : Le Dauphiné).

21h35 – Résumé de la situation au 17 mai dans les prisons bloquées après l’attaque du fourgon pénitentiaire dans l’Eure

Suite à l’attaque mortelle du fourgon pénitentiaire dans l’Eure, les blocages des prisons ont entraîné une détérioration drastique des conditions de vie des détenus, notamment à la prison des Baumettes à Marseille et à Luynes à Aix-en-Provence. Depuis le 15 mai 2024, les détenus sont privés de promenades, parloirs, et soins médicaux essentiels, provoquant une situation explosive et une tension extrême au sein des établissements pénitentiaires.

Les témoignages recueillis par France 3 Provence-Alpes décrivent des conditions « insupportables » et une violation des droits des détenus, y compris le manque de nourriture et de médicaments vitaux. L’Observatoire international des prisons (OIP) alerte sur les risques sanitaires accrus et le climat de tension, soulignant des cas où des détenus n’ont pas pu recevoir leur traitement médical.

La situation est exacerbée par la surpopulation carcérale et les conditions déplorables de détention. Le manque de moyens et de personnel contribue à une crise systémique dans les prisons françaises, comme l’indique le rapport accablant de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL).

Malgré la reconnaissance du droit des surveillants à faire grève, les blocages actuels ont suscité des préoccupations concernant la violation de la convention européenne des droits de l’Homme. La tension continue de monter, mettant en lumière les failles profondes du système pénitentiaire français.

« Aujourd’hui, comme depuis trois jours, pas de parloir, pas de promenades, pas de livraison de cantine, pas de livraison de médicaments. On est au courant de rien, ni nous, ni nos familles »

Un détenu

« En 20 ans de prison, je n’ai jamais vu ça.  Si quelqu’un ouvre sa bouche, il se fait plier par les surveillants. »

Témoignage d’un détenu.

Pour plus d’informations, veuillez consulter l’articles détaillé de la journalise Louise Beliaeff sur le site de France 3 Provence-Alpes.

21h39 – Les promenades en prison sont-elles un droit ?

Oui, les promenades en prison sont un droit pour les détenus. Ce droit est inscrit dans le code pénitentiaire, notamment dans les articles R-321-5 et R235-4, entrés en vigueur le 1er mai 2022.Tous les détenus ont le droit à au moins une heure de promenade à l’air libre par jour. Ce droit est essentiel pour l’hygiène et le bien-être des détenus.

La suppression des promenades, particulièrement dans un contexte de surpopulation carcérale et de conditions d’hygiène déjà précaires, peut être considérée comme une violation de la convention européenne des droits de l’Homme. Cela pourrait entraîner des conséquences graves pour la santé physique et mentale des détenus​ (France 3 Provence-Alpes)​.

Samedi 18 mai

00h30 – Le Syndicat FO Justice publie un relevé de décision qui annonce l’arrêt de la mobilisation

Ce vendredi soir, à l’issue des négociations intersyndicales, le syndicat FO Justice a publié un relevé de décision adressé aux personnels pénitentiaire. L’UFAP, FO, la CGT et SPS se sont montrés favorables à l’arrêt de la mobilisation. Par conséquent, le mouvement de grève prend fin et un retour à la normale dans les prisons françaises peut être espéré dès ce samedi 18 mai.

9h25 – Dans les prisons françaises, les détenus retrouvent progressivement leurs droits

Ce samedi 18 mai, l’opération « prisons mortes » prend fin. Progressivement, les détenus retrouvent l’accès aux promenades, aux activités, aux unités sanitaires, ainsi qu’aux produits cantinés. Les parloirs réservés aujourd’hui par les familles devraient être pour la plupart maintenus, comme c’est le cas à la maison d’arrêt d’Osny dans le Val d’Oise, à celle de Bois-d’Arcy ou de Longuenesse. Les conditions de détention détériorées suite aux manifestations devraient peu à peu s’améliorer, grâce à la prise en considération des revendications du personnel pénitentiaire.

Lundi 20 mai

11h23 – Mort de deux détenus dans la prison de Toulouse-Seysses

Le vendredi 17 mai 2024, deux détenus, un homme et une femme, sont décédés à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse. Les décès se sont produits dans un contexte de tension accrue, suite à l’attaque d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure. Le parquet a confirmé ces informations et une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes des décès.

Les circonstances

Selon Frédéric Le Stanc, secrétaire adjoint à l’Union Fédérale Autonome Pénitentiaire (UFAP) UNSa Justice de Toulouse, les incidents ont eu lieu en fin de journée, vers 18h-18h30. Le premier décès, survenu dans la section féminine, a été attribué à une rupture d’anévrisme abdominal. La détenue avait consulté le service médical plus tôt dans la journée pour des douleurs abdominales. Les secours, appelés sur place, n’ont pas pu la sauver.

Le second décès a été découvert lors de la distribution des repas. Il s’agit d’un homme qui aurait mis fin à ses jours en prenant des médicaments. Des autopsies sont prévues pour confirmer les causes des décès.

Contexte de tension et négociations

Ces événements surviennent dans un climat tendu marqué par un blocage des prisons initié par les syndicats pénitentiaires après l’attaque du fourgon dans l’Eure, qui a entraîné la mort de deux agents. Les surveillants pénitentiaires ont exprimé leur désarroi face à des conditions de travail difficiles, exacerbées par le sous-effectif, le manque de sécurité et la surpopulation carcérale.

Le ministère de la Justice a rencontré l’UFAP UNSa Justice pour discuter des mesures à prendre. Parmi les propositions figurent la sécurisation du parc de véhicules, la dotation en armes longues et en gilets pare-balles pour certaines missions. En attendant une réponse définitive des personnels pénitentiaires, le mouvement de blocage a été suspendu temporairement.

19h00 – La grève des surveillants pénitentiaires est-elle reconduite ?

Pour l’heure, aucune information officielle n’a été communiquée sur une possible reconduction de la grève des surveillants pénitentiaires, mardi 21 mai.

Mardi 21 mai 2024

11h40 – Hommage d’Emmanuel Macron

Mercredi, Emmanuel Macron rendra un hommage national aux deux surveillants pénitentiaires tragiquement tués. Cette cérémonie aura lieu à l’ancienne maison d’arrêt de Caen à 12h, comme l’a précisé l’Élysée. Les deux agents, Fabrice Moello et Arnaud Garcia, ont perdu la vie lors d’une embuscade survenue le 14 mai à Incarville (Eure), orchestrée par un commando armé pour libérer le détenu multirécidiviste Mohamed Amra. L’attaque a également grièvement blessé trois autres agents.

Le président de la République honorera leur mémoire en présence de leurs familles et collègues. L’Élysée avait précédemment annoncé cet hommage, dont les détails ont maintenant été confirmés.

La recherche du fugitif et de ses complices mobilise actuellement 350 enquêteurs à travers le pays, avec l’aide d’une notice rouge d’Interpol pour étendre les recherches au-delà des frontières françaises.

Mercredi 22/05 – Hommage national

Gabriel Attal remplacera Emmanuel Macron mercredi pour rendre hommage aux agents pénitentiaires tués En raison d’un changement de programme, le président de la République se rendra en Nouvelle-Calédonie à partir de mardi soir, comme l’a annoncé Prisca Thevenot à l’issue du Conseil des ministres.

Les deux agents pénitentiaires tués en mission reçoivent la Légion d’honneur à titre posthume.

« Nous ferons vivre vos combats, nous ferons perdurer vos passions, nous prendrons soin de vos familles, de vos enfants. C’est pour vos vies consacrées à la justice que j’ai l’honneur de vous remettre les insignes de la Légion d’honneur ».

Gabriel Attal – Premier ministre

Sécurité des agents pénitentiaires : un accord contesté signé entre syndicats et ministère de la Justice

Le 21 mai, les syndicats et le ministère de la Justice ont conclu un accord pour renforcer la sécurité des agents pénitentiaires, mais cet accord reste controversé.

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a signé cet accord avec l’intersyndicale des surveillants pénitentiaires, engageant des mesures pour améliorer la sécurité des transferts pénitentiaires.

Une signature très attendue

Les syndicats ont longtemps attendu cet accord, signé finalement le 21 mai 2024. Le ministère a promis des réponses immédiates, notamment en matière de sécurisation des véhicules et d’amélioration des équipements d’armement. Cependant, Emmanuel Guimaraes de FO Justice critique le manque de précisions sur la mise en œuvre de ces mesures, réclamant des véhicules blindés et mieux équipés pour les transferts judiciaires.

Dispositifs de brouillage des téléphones

Le ministère a annoncé le déploiement de dispositifs de brouillage des téléphones et de dispositifs anti-drones en détention, visant à passer de 18 à 38 établissements équipés de brouilleurs entre 2024 et 2025, et à installer 90 dispositifs anti-drones sur la même période. Malgré ces efforts, l’intersyndicale trouve que le déploiement est trop lent et coûteux, critiquant la lenteur du ministère.

Appel à une action rapide

Guimaraes déplore qu’il ait fallu un drame pour que le gouvernement prenne conscience de la dangerosité des missions des agents pénitentiaires. L’intersyndicale et le ministère doivent se retrouver en juin pour finaliser un protocole d’accord avec des détails budgétaires. Guimaraes prévient que si les mesures ne sont pas satisfaisantes, une reprise de la grève est possible, marquant leur détermination à mener un nouveau bras de fer avec le ministère.

2 réponses

    1. Bonjour,
      La prison de Valence est bloquée depuis le début de l’opération. Selon nos dernières informations, le blocage pourrait être levé demain puis reprendre la semaine prochaine. Si l’opération se poursuit, les parloirs pourraient être accessibles uniquement le samedi. Nous vous conseillons d’appeler le standard de cet établissement pénitentiaire avant de vous y rendre.

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