En réponse à l’attaque tragique sur un fourgon pénitentiaire dans l’Eure, ayant coûté la vie à deux surveillants, une journée de « prisons mortes » est organisée aujourd’hui en France. Les surveillants pénitentiaires bloquent les établissements pour rendre hommage à leurs collègues décédés, tout en suspendant les parloirs pour une durée indéterminée. Cette mobilisation nationale souligne les revendications syndicales pour de meilleures conditions de travail et une sécurité renforcée dans les prisons.
Les surveillants pénitentiaires bloquent les prisons en hommage à leurs collègues tués. Parloirs suspendus et revendications syndicales marquent cette journée de deuil.
Mise à jour du 16 mai 2024 : Les surveillants pénitentiaires continuent de bloquer de nombreux établissements pénitentiaires en France. Au centre pénitentiaire de Moulins, les détenus sont privés de douche, de cantine et d’approvisionnement en cigarettes. L’équipe annuaire-prisons recommande aux familles des détenus de reporter leurs visites. Suivez notre direct pour en savoir plus.
Un Hommage national aux surveillants pénitentiaires tués
Aujourd’hui, les surveillants pénitentiaires à travers la France bloquent les prisons en hommage à leurs collègues décédés lors de l’attaque d’un fourgon blindé dans l’Eure. Deux agents pénitentiaires ont tragiquement perdu la vie dans cette attaque brutale, provoquant une onde de choc au sein de la communauté pénitentiaire et au-delà.
Les parloirs suspendus indéfiniment
En réponse à cet événement tragique, les parloirs ont été suspendus pour une durée indéterminée dans plusieurs établissements pénitentiaires. Cette mesure vise à souligner la gravité de la situation et à permettre aux surveillants de rendre hommage à leurs collègues en toute tranquillité. À la prison d’Amiens, les surveillants se sont rassemblés devant l’établissement, brandissant des banderoles en mémoire des victimes.
Les revendications syndicales
Les syndicats des surveillants pénitentiaires profitent de cette journée de deuil pour rappeler leurs revendications. L’intersyndicale, composée de plusieurs organisations, appelle à une amélioration des conditions de travail et à une revalorisation des salaires.
Les syndicats FO Justice, Ufap-Unsa Justice, CGT-Pénitentiaire et SPS dénoncent également la surpopulation carcérale et le manque de moyens alloués à la sécurité dans les prisons.
Des actions de blocage à travers la France
Des actions de blocage ont été signalées dans plusieurs établissements pénitentiaires à travers le pays. À la prison de Perpignan, les surveillants ont exprimé leur colère et leur tristesse par une grève totale, interrompant ainsi toutes les activités de l’établissement. De même, à la prison de Seysses, une manifestation a rassemblé un grand nombre de surveillants et de sympathisants.
À Strasbourg, un rassemblement a eu lieu devant la prison de l’Elsau où les surveillants ont observé une minute de silence en hommage à leurs collègues disparus. La mobilisation s’est étendue jusqu’à la Martinique, où la prison de Ducos a également été bloquée par les surveillants en deuil.
Les réactions politiques
L’attaque du fourgon pénitentiaire a également suscité des réactions au niveau politique. À l’Assemblée nationale, une minute de silence a été observée en mémoire des agents pénitentiaires assassinés (Source : Francetvinfo).
Les députés ont unanimement condamné cet acte de violence et ont exprimé leur soutien aux familles des victimes et aux surveillants pénitentiaires en général.
Cette journée de mobilisation témoigne de la solidarité et de la détermination des surveillants pénitentiaires face à un drame qui a secoué leur communauté. En suspendant les parloirs et en bloquant les prisons, ils entendent non seulement rendre hommage à leurs collègues, mais aussi faire entendre leurs revendications pour de meilleures conditions de travail et une sécurité renforcée dans les établissements pénitentiaires. Les actions menées aujourd’hui illustrent la gravité de la situation et l’urgence de répondre aux préoccupations des surveillants pénitentiaires pour éviter de futurs drames.