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Si pendant de longues années, les détenus incarcérés au sein des prisons françaises étaient contraints de porter une tenue pénale, cette heure est désormais révolue. Depuis 1983, les détenus sont autorisés à porter leurs propres vêtements en cellule. Malgré tout, des règles strictes entourent ce droit et en fonction des consignes propres à l’établissement pénitentiaire, ces dernières peuvent varier. Peut-on porter tous les vêtements que l’on souhaite en prison ? On vous dit tout.
Jusqu’en 1983, les personnes écrouées étaient contraintes de porter des vêtements propres à tous les condamnés. De qualité médiocre et stigmatisante, la tenue pénale était alors conçue pour éviter la dissimulation d’objets et pour limiter les risques de propagation de maladies et parasites souvent véhiculés par les effets personnels des arrivants.
Jugée comme étant ségrégative, la loi du port de la tenue pénale a été abolie il y a 40 ans pour donner lieu à de nouvelles règles, qui sont cette fois-ci propres à chaque établissement pénitentiaire français.
Désormais, les détenus sont généralement libres de porter leurs propres tenues en prison. En fonction du règlement intérieur de l’établissement pénitentiaire au sein duquel ils évoluent, ces derniers bénéficient de plus ou moins de libertés lorsqu’il s’agit de choisir des vêtements pour vivre en prison, circuler dans les coursives, se rendre en promenade ou rester en cellule.
Les détenus qui travaillent au sein de leur établissement pénitentiaire sont susceptibles d’être soumis au port de tenues spécifiques. Pour être reconnus par les surveillants, mais aussi pour évoluer en toute sécurité à l’atelier, dans les coursives, au sein de la laverie ou des cuisines de la prison, ces derniers peuvent se voir remettre une tenue de travail aux coloris reconnaissables par les personnes écrouées ainsi que par les responsables de la prison.
Malgré le fait que la tenue pénale ne soit plus en vigueur, les détenus ne sont pas libres de porter tous les vêtements qu’ils souhaitent en prison. En fonction de la politique de chaque établissement pénitentiaire, des contraintes plus ou moins lourdes s’imposent à eux.
Avant d’être autorisé en cellule, chaque sac de linge déposé par les familles fait l’objet d’une fouille minutieuse et les vêtements non autorisés au sein de la prison sont systématiquement restitués à ceux qui les apportent.
Comme vu plus haut, chaque établissement pénitentiaire est libre de faire appliquer ses propres règles en matière de tenues vestimentaires. Si le règlement varie d’une prison à l’autre, certaines interdictions concernent l’intégralité des structures :
Pour apporter des manteaux, des casquettes, des bonnets, des écharpes et des gants, l’accord du directeur de l’établissement pénitentiaire est requis. C’est à la personne écrouée d’entamer des démarches pour solliciter cette autorisation.
Bien souvent, les détenus qui arrivent au quartier des arrivants ne sont pas prévenus de leur incarcération. Par conséquent, ces derniers ne disposent pas d’assez de vêtements pour pouvoir se changer chaque jour. Pour se procurer du linge, ces derniers peuvent compter sur deux solutions.
Lorsque la famille d’un détenu apprend son incarcération, elle peut, sans avoir besoin de permis de visite, lui apporter un sac de linge. En fonction de la politique menée par la prison concernée, plus ou moins de vêtements seront autorisés, dans un sac aux dimensions variables.
Ce droit est généralement offert une seule fois aux proches de détenus, car ils doivent ensuite être munis de permis de visite pour pouvoir apporter des effets personnels pendant les horaires de parloirs.
Certains détenus n’ont pas de famille ni de visites et n’ont pas non plus les fonds nécessaires à l’acquisition de nouveaux vêtements. Dans une telle situation, la prison propose des vêtements d’occasion, adaptés chaque saison. Des sous-vêtements, une tenue de sport, des vêtements d’hiver ou encore d’été peuvent ainsi être proposés aux personnes incarcérées dans le besoin qui en font la demande.
Les détenus sont limités lorsqu’il s’agit de cumuler des tenues vestimentaires dans leur cellule. En effet, les effets vestimentaires autorités à entrer en prison ne peuvent l’être dans des quantités supérieures à celles mentionnées ci-dessous :
Pour les chaussures, des restrictions supplémentaires s’appliquent. En effet, les baskets de type Air max et autres chaussures avec structure métallique sont prohibées. Chaque trimestre, les détenus peuvent se voir remettre une paire de chaussures de ville, une paire de baskets et une paire de tongs pour être chaussés selon la saison.
Sources : service-public, ministère de la Justice, témoignages de détenus, GEPSA.
Si les familles peuvent déposer un sac de vêtements à leur proche incarcéré dès lors qu’elles apprennent sa mise sous écrou, elles peuvent aussi profiter d’un parloir pour lui remettre du linge propre et récupérer le linge à laver.
Pour déposer un sac de linge à un détenu, il vous suffit de solliciter un parloir. Avant d’aller à la rencontre de la personne que vous visitez, déposez le sac de vêtements sur lequel figure la liste des effets personnels qui s’y trouvent ainsi que le numéro d’écrou de la personne que vous venez voir pour que ce dernier soit vérifié par les surveillants puis remis au détenu à l’issue du parloir.
En plus des vêtements et tenues de sport, les détenus sont généralement autorisés à recevoir de la part de leurs proches d’autres textiles indispensables à leur quotidien :
Si des vêtements non autorisés à entrer en prison se trouvent dans le sac que vous avez préparé au détenu que vous visitez, les surveillants les retirent et vous les restituent en fin de parloir. Si un objet interdit est découvert au sein du sac, le chef d’établissement pénitentiaire peut interrompre, voire annuler le parloir et entamer des poursuites judiciaires contre vous et contre le détenu concerné.
Certains détenus ont besoin de lunettes de vue, d’appareils auditifs ou encore d’appareils dentaires qui ne peuvent être apportés par les familles lors d’un parloir. En effet, pour recevoir de tels équipements médicaux, ces derniers doivent en faire la demande à la direction après avoir obtenu un avis médical au sein de la prison. Après avoir obtenu une autorisation, ces derniers peuvent alors réceptionner leurs équipements lors de la visite de proches.
Si certains établissements pénitentiaires disposent d’une laverie qui permet aux détenus, en contrepartie de quelques euros, de faire laver et sécher leurs vêtements sales, d’autres ne proposent pas de tels services.
Dans de telles situations, les détenus sont contraints de laver leur linge pendant la douche ou directement dans leur cellule, à l’aide de lessive cantinée ou quelquefois fournie par la prison. Il est aussi possible de remettre son linge sale chaque semaine à sa famille lors d’un parloir et d’y réceptionner des vêtements propres après un contrôle effectué par les surveillants de la prison.
Annuaire-prisons.fr se positionne comme votre partenaire incontournable, offrant un accompagnement dédié aux familles et aux proches des personnes incarcérées.
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