Un rapport sur la maison d’arrêt de Tarbes révèle des violences graves. Des recommandations urgentes ont été apportées par la CGLPL (Contrôleur général des lieux de privation de liberté) pour protéger les détenus
Un climat de violence et d’arbitraire
La maison d’arrêt de Tarbes fait face à des accusations graves de violences physiques et psychologiques infligées aux détenus. Un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) révèle un fonctionnement marqué par l’arbitraire et la violence, avec des témoignages d’injures et autres brutalités. Les pratiques relevées incluent des simulacres d’étranglements, des privations de repas et des humiliations, notamment dans une cellule identifiée comme lieu privilégié de violences.
« Le cœur de ce système d’exactions et de menaces. La cellule 130 est connue de tous les détenus pour être le lieu où ils sont régulièrement brutalisés et arbitrairement enfermés, parfois durant des heures
dénonce Dominique Simonnot – Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) (source : francetvinfo)
De nombreux dysfonctionnements dans la maison d’arrêt de Tarbes
Le rapport pointe également des dysfonctionnements généralisés dans l’administration de cette prison. Les fouilles sont mal encadrées, la politique disciplinaire est illisible, et les mesures de contrainte ne sont pas correctement tracées. L’absence de cadre et de pilotage ouvre la voie à des abus, exacerbant la situation déjà tendue dans l’établissement.
Conditions de détention indignes
La maison d’arrêt de Tarbes souffre d’une surpopulation, avec un taux d’occupation atteignant 203 %. En conséquence, un détenu sur six dort sur un matelas au sol.
Les conditions de détention sont indignes, aggravées par la suroccupation et le désœuvrement des détenus. Les cellules sont dégradées, et les besoins des détenus sont largement négligés, avec des malaises non pris en charge rapidement et des demandes souvent ignorées.
Les mesures recommandées par la CGLPL
Face à ces constats alarmants, des recommandations en urgence ont été émises pour rétablir la sécurité et la dignité des personnes détenues. Le CGLPL insiste sur la nécessité de protéger les détenus de toute forme de violence et de prendre des mesures pour prévenir et mettre fin à ces pratiques. L’état des cellules a aussi été évoqué (source : Legifrance). Le ministère de la Justice a été sollicité pour répondre à ces observations et mettre en place des actions correctives immédiates.
Enquête et réactions politiques
En réponse aux révélations, une enquête judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur les violences en détention à la maison d’arrêt de Tarbes. Les autorités judiciaires ont été informées de multiples témoignages de brutalités et de dysfonctionnements systémiques, ce qui pourrait entraîner des poursuites contre les agents impliqués et une réévaluation des pratiques pénitentiaires dans cette prison.