Chaque trimestre, les autorités policières et les effectifs de gendarmerie comparent l’évolution des infractions à travers les données enregistrées. Si des crimes et délits continuent d’être fréquemment commis sur le territoire Français, les statistiques démontrent que certains faits sont plus récurrents que d’autres et qu’à certaines périodes de l’année, des accalmies surviennent. Voici ce que disent les chiffrent publiés en cette fin avril 2024.
Comment les crimes et délits ont-ils évolué ces derniers mois ?
Tous les trimestres, la police et la gendarmerie utilisent les données qui concernent la délinquance qui sont en leur possession pour déterminer l’évolution des infractions. Le rapport délivré par les autorités à la fin du mois d’avril 2024 indique que certains indicateurs sont en hausse, tandis que les chiffres qui concernent certains crimes et délits restent stables, voire ont tendance à baisser.
Les véhicules pris pour cible par la délinquance
Ce n’est pas le cas des délits commis envers les véhicules. En effet, le récent rapport délivré par la police indique clairement que les vols d’accessoires sur véhicules augmentent. Par rapport au trimestre dernier, une hausse de 9 % d’infractions concernant des pièces de voitures ou de motos dérobées a été enregistrée. En avril 2024, 21 110 véhicules avaient été pris pour cible par des voleurs.
L’usage de stupéfiants gagne du terrain en avril 2024
La détention et l’usage de stupéfiants gagnent aussi du terrain en avril 2024. Le nombre de personnes interpellées ou mises en cause pour consommation de drogues a augmenté de 6 % au cours du dernier trimestre. En tout, 67 330 personnes ont été interceptées par les autorités policières alors qu’elles étaient en possession de stupéfiants.
La part d’homicides en France relativement stable ce dernier trimestre
Les chiffres qui concernent les homicides, y compris lorsqu’ils ont lieu après que des coups et blessures aient entraîné la mort de la victime, sont quant à eux relativement stables. En effet, les chiffres communiqués par la police indiquent qu’en avril dernier, 88 victimes ont été recensées alors que 91 autres trouvaient la mort en mars 2024.
Quelles sont les infractions qui sont les moins relevées par les autorités policières ?
Si l’usage de drogues et le vol d’accessoires sur les véhicules sont des infractions qui ont tendance à être de plus en plus fréquemment commises, d’autres crimes et délits, eux, ont été moins souvent recensés par les autorités au cours des derniers mois. Voici les faits oubliés de la délinquance en avril 2024.
Moins de vol avec armes en avril 2024
Qu’ils soient commis avec des armes à feu, des armes blanches ou par destination, les vols à main armée sont moins fréquents ces derniers temps. On note effectivement une baisse de 3 % de ces infractions en avril 2024 tandis qu’en mars dernier, une autre baisse de 8 % avait lieu. Toujours selon l’analyse conjoncturelle des crimes et délits enregistrés par la police, ce type d’infraction serait nettement moins fréquent en France que depuis le premier confinement.
police et la gendarmerie entre 2016 et 2024.
Moins de délinquance en comparaison des chiffres dévoilés avant le premier confinement
Les chiffres de la délinquance pendant le premier confinement sont régulièrement pris en considération par la police au moment de constater l’évolution du nombre de crimes et délits commis en France.
Selon le rapport publié en avril dernier, la plupart des statistiques indiquent moins de criminalité qu’avant la crise sanitaire. Seuls les coups et blessures volontaires sur les personnes de plus de 15 ans, les violences sexuelles, l’usage et le trafic de stupéfiants et les escroqueries ont largement augmenté.
police et la gendarmerie entre 2016 et 2024.
Sur quoi se base la police pour calculer l’évolution des infractions ?
Pour calculer l’évolution des infractions commises au cours des derniers mois, les autorités policières se basent sur différents critères.
Les enregistrements des crimes et délits par la police et la gendarmerie
En premier lieu, les autorités policières utilisent les données récoltées par la police et la gendarmerie. Au quotidien, les agents appréhendent de nombreux délinquants et sont par conséquent en mesure de chiffrer le nombre d’infractions commises en France. Ces informations sont ensuite utilisées pour développer des statistiques qui permettent de connaître les crimes et délits les plus commis.
Les dépôts de plainte des victimes
Les dépôts de plainte des victimes sont également des atouts précieux pour déterminer quelles sont les infractions les plus courantes. En effet, lorsqu’une personne se rend au commissariat pour déposer plainte pour un vol de voiture, une agression ou encore une tentative d’escroquerie, les données sont mises à jour puis publiées au trimestre d’après.
Les chiffres délivrés par la police concernant les crimes et délits sont-ils fiables ?
Si les chiffres délivrés par la police concernant les crimes et délits sont utiles, ils ne sont toutefois pas fiables à 100 %. En effet, cette analyse, régulièrement effectuée par les autorités policières permet d’y voir plus clair concernant l’évolution de la délinquance en France, mais elle ne tient cependant pas compte de certains critères susceptibles d’impacter ces données.
De nombreuses victimes d’agressions sexuelles ou de violences gardent le silence
Le premier est le nombre de victimes qui restent silencieuses après avoir subi un crime ou un délit. En effet, toutes les personnes lésées n’ont pas le réflexe de déposer plainte et tous les auteurs de faits répréhensibles ne sont pas appréhendés. Par conséquent, il convient de garder à l’esprit que les chiffres mentionnés ne concernent que les infractions recensées par les autorités policières.
Des fluctuations qui impactent les chiffres de l’évolution des infractions
Aussi, des fluctuations concernant ces statistiques peuvent impacter les chiffres qui concernent l’évolution des infractions. Par exemple, certaines plaintes ne sont traitées, puis prises en compte par la police, qu’après certains délais. C’est pourquoi il convient d’attendre plusieurs observations mensuelles pour se faire une véritable idée de l’évolution de la délinquance en France.
