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Les différents établissements pénitentiaires

En France, la justice prévoit différentes structures d’accueil pour les détenus condamnés. En fonction de leur âge et du nombre d’années durant lesquelles ces derniers devront être incarcérés, des centres divers les accueillent à temps plein ou en semi-liberté. Découvrez les différents établissements pénitentiaires français.

carte France Prison
Sommaire

Les différentes structures pénitentiaires en France

Maisons d'arrêt, centres de détention et centres pénitentiaires
Les maisons d'arrêt hébergent les individus en détention provisoire ainsi que ceux ayant été condamnés à des peines n'excédant pas 2 ans.
Annuaire des prisons
Justice
Contacter le JAP, demander une aide juridique d'urgence...
Annuaire justice
Centres de semi-liberté
Spécifiquement conçus pour accueillir des détenus bénéficiant d'un aménagement de peine, avec des horaires de sortie déterminées par le juge.
Annuaire Centres de semi-liberté
Maisons centrales
Conçues pour héberger les détenus dangereux condamnés à de longues peines.
Annuaire Maisons centrales
SPIP
Le SPIP assure le suivi des personnes sous main de justice, en milieu ouvert ou fermé, avec pour missions de prévenir la récidive et faciliter la réinsertion.
Annuaire SPIP

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les différents établissements pénitentiaires

Quels sont les différents établissements pénitentiaires ?

La prison peut prendre différentes formes sur le territoire Français. En effet, les détenus ne sont pas tous égaux ni accueillis dans les mêmes conditions une fois jugés au tribunal. En fonction de leur âge, de leur sexe, du crime ou délit commis et de la peine requise contre eux, une orientation vers un lieu adapté est préconisée par la loi.

Si les mineurs et les femmes sont envoyés dans des établissements spécifiques, les hommes majeurs, eux, peuvent être incarcérés dans différentes structures, et ce, avant même d’avoir été jugés. Voici quels lieux accueillent quels détenus en fonction de leur peine et de leur situation.

Les maisons d’arrêt

Au sein des maisons d’arrêt qui se trouvent sur le territoire français, les détenus incarcérés le sont que pour une courte durée. En effet, lorsqu’ils sont placés en détention provisoire, prévenus ou bien condamnés à une peine de prison inférieure à 2 années, les concernés sont placés dans ces établissements qui sont généralement présents à proximité des Cours d’appel, des Cours d’Assises et des tribunaux de judiciaires pour plus de praticité.

Les centres de détention

Les centres de détention, eux, sont déployés pour accueillir les détenus condamnés à une peine supérieure à 2 ans d’emprisonnement, mais pour une durée relativement courte. En effet, la vocation première de ces centres est d’aider les détenus à se réinsérer après avoir purgé leur peine et d’éviter de nouvelles incarcérations. Généralement, les personnes incarcérées dans ces structures sont ici pour de petites infractions et sont tout à fait aptes à retrouver une vie normale au sein de la société.

Les maisons centrales

Les détenus placés en maisons centrales sont ceux qui sont concernés par une peine de prison particulièrement longue. En effet, jugés comme étant dangereux, ceux qui s’y trouvent évoluent dans des conditions où la sécurité est renforcée afin d’éviter tout risque d’évasion. Au vu du nombre d’années passées dans une telle structure, les détenus profitent aussi d’un meilleur confort que dans des centres fréquentés de manière plus provisoire par les détenus.

Les centres pénitentiaires

Les centres pénitentiaires sont des structures qui recensent un grand nombre de détenus, car ils comprennent au moins deux quartiers différents. Dans ces centres, on peut trouver une maison d’arrêt et un centre de détention ou encore une maison centrale et une maison d’arrêt. Grâce à la proximité des différents quartiers, les prévenus peuvent être déplacés sans avoir à être transportés après avoir été jugés.

Les centres de semi-liberté

Après une peine de prison ou lorsqu’un petit délit est commis, le juge peut ordonner de placer un détenu en centre de semi-liberté. Cette option permet aux concernés de conserver leur emploi et de pouvoir assumer leurs obligations professionnelles malgré une incarcération.

Dans ces centres prévus pour accueillir à mi-temps les détenus, il est possible de bénéficier d’une liberté en journée et parfois même pendant les week-ends sur décision du juge. Les personnes qui s’y trouvent doivent toutefois respecter les horaires pour ne pas perdre leurs avantages et être rentrées le soir pour dormir en cellule.

Notez que ces centres peuvent être indépendants ou faire partie intégrante de centres pénitentiaires ou maisons d’arrêt.

Les établissements pénitentiaires pour mineurs

De 13 à 18 ans, les adolescents et jeunes adultes jugés pour crime ou délit sont accueillis en EPM (établissement pénitentiaire pour mineur).

Si l’univers carcéral est bien présent, les jeunes qui y sont incarcérés bénéficient d’un accompagnement privilégié par des enseignants et éducateurs qui œuvrent en faveur de leur réinsertion dans la société.

Carte de l'administration pénitentiaire

"La prison ne devrait pas être un lieu de vengeance, mais un endroit où l'on travaille à la réhabilitation et à la réinsertion sociale."

Qui décide dans quel établissement pénitentiaire est placé un détenu ?

Qu’il soit jugé ou prévenu, le détenu est orienté sur décision du juge vers l’établissement pénitentiaire qui correspond à son âge et à sa situation. Au cours de son incarcération, d’éventuels transferts pourront avoir lieu si toutes les conditions requises sont réunies. Il est donc possible d’entamer une peine de prison dans un établissement et de la terminer au sein d’une autre structure.

Prisons : les chiffres en France

Nombre de détenus au 1er novembre 2023
0
Taux d'occupation dans les prisons en 2022
0 %
Etablissements répartis sur tout le territoire
0

En France, les chiffres liés au système carcéral suscitent une attention particulière en raison de diverses problématiques.

Selon les données disponibles jusqu’à ma dernière mise à jour en janvier 2022, la population carcérale française était d’environ 70 000 détenus, ce qui représentait une pression importante sur les établissements pénitentiaires du pays. Le taux d’incarcération, bien que relativement élevé, a montré des signes de stabilisation ces dernières années.

Cependant, des préoccupations subsistent quant aux conditions de vie en prison, à la surpopulation carcérale et aux disparités observées dans le traitement des détenus. Les autorités françaises continuent d’explorer des initiatives pour réformer le système pénitentiaire et promouvoir des alternatives à l’incarcération, dans le but d’améliorer à la fois la sécurité publique et le respect des droits fondamentaux des détenus.

Questions fréquemment posées

Un centre pénitentiaire est une structure qui comprend différents quartiers en son sein et qui par conséquent accueille un grand nombre de détenus qui peuvent avoir fait l’objet de peines diverses. En effet, un tel centre peut comporter une maison d’arrêt et une maison centrale ainsi qu’un centre de détention ou encore un centre de semi-liberté, notamment pour simplifier le transport des personnes incarcérées vers d’autres établissements.

Le centre de détention, lui, peut certes se trouver au sein même d’un centre pénitentiaire, mais pas seulement. Cet établissement a pour vocation d’accueillir uniquement les détenus concernés par des peines de prison supérieures à 2 ans. Dans un centre de détention, les personnes incarcérées sont généralement ici pour des faits mineurs et travaillent à leur réinsertion. En effet, les peines prononcées contre ces dernières sont généralement clémentes et le centre de détention n’a pas pour vocation d’accueillir les longues peines.  

Au sein d’un centre pénitentiaire, on trouve au moins deux structures différentes habilitées à accueillir des détenus concernés par des peines de prison plus ou moins longues. Maison d’arrêt et maison centrale ou encore centre de détention et centre de semi-liberté peuvent être disposés à proximité pour un transfert plus rapide et sécurisé des personnes incarcérées.

La maison d’arrêt, elle, accueille uniquement les détenus en attente de jugement, ou étant contraints de purger une peine de prison inférieure à deux années. En effet, ces sites sont bien souvent des lieux de transit au sein desquels on ne peut être incarcéré que pour une courte durée. Les maisons d’arrêt sont généralement situées à proximité des tribunaux pour simplifier et sécuriser les trajets des prévenus vers les lieux où ils peuvent être jugés.

Les maisons centrales qui accueillent les détenus concernés par de longues peines, donc les plus dangereux, sont au nombre de 6 sur le territoire Français. Disséminés dans toute la France, ces établissements sont situés à Arles, Poissy, Saint-Maur, Saint-Martin-de-Ré et Ensisheim. Ces lieux sont hautement sécurisés et les personnes incarcérées qui s’y trouvent subissent une surveillance particulièrement stricte.  

La plus grande prison de France, mais aussi d’Europe, est la maison d’arrêt de Fleury-Merogis situé dans le département de l’Essonne. Récemment, la prison s’est d’ailleurs transformée en véritable centre pénitentiaire, grâce à la création d’un établissement pour peines prévu pour accueillir 408 détenus supplémentaires. À l’heure actuelle, plus de 3 700 détenus mineurs et majeurs y sont incarcérés tandis que des aménagements devraient permettre au plus grand centre pénitentiaire du pays d’accueillir jusqu’à 4800 détenus.

Oui, un détenu peut tout à fait être transféré d’un établissement pénitentiaire à un autre au cours de la peine qu’il purge. C’est notamment le cas lorsqu’une personne en attente de jugement patiente au sein d’une maison d’arrêt et se voit finalement attribuer une peine supérieure à deux années de prison par la justice. Dans une telle situation, le prévenu est transporté vers un centre de détention, un centre de semi-liberté voire une maison centrale si les faits reprochés sont particulièrement lourds.

Le droit au maintien des liens familiaux est un avantage octroyé à l’intégralité des détenus condamnés à une peine de prison, et ce, quelle que soit sa durée. En effet, une fois jugées, les personnes incarcérées peuvent recevoir au moins une fois par semaine la visite de leurs familles (parents, frères, sœurs, enfants et conjoints…) ou de leurs tuteurs.

Plusieurs prisons en France accueillent des détenus particulièrement dangereux et se doivent donc d’être hautement sécurisées. La prison de Vendin-le-Vieil, qui comporte des détenus placés à l’isolement 23h sur 24 pour éviter toute tentative d’évasion est l’une d’elles. D’autres établissements pénitentiaires sont tout aussi dangereux. À Condé-sur-Sarthe, les surveillants subissent régulièrement des prises d’otages et d’autres agressions. Les conditions de détention y sont particulièrement difficiles et exacerbent la violence de détenus déjà incarcérés pour des faits relativement graves.

Le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, situé dans le Nord–Pas-de-Calais, est sans conteste l’établissement pénitentiaire le plus sécurisé de France. Pour circuler au cœur de la prison, les surveillants doivent ordonner l’ouverture des portes à partir d’un système informatique sécurisé et non pas à l’aide de clés. Les murs de l’enceinte avoisinent les 12 mètres de haut tandis qu’un mirador imposant siège au milieu de la cour.