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Les erreurs à éviter lorsqu’on est proche de détenu

Lorsqu’un proche est placé en détention, le soutenir est une évidence. Cependant, il est fréquent de commettre des erreurs qui peuvent peser lourd sur le moral du détenu et sur ses chances de réinsertion. On vous dévoile ici la liste de ce qu’il convient d’éviter à l’annonce du placement en prison d’un membre de votre famille.

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Quelles sont les erreurs à éviter pour soutenir un proche en prison ?

À l’annonce du placement en détention d’un proche, le soutenir s’impose généralement comme une évidence. S’il est parfois difficile d’accepter les raisons qui ont poussé la justice à placer un membre de sa famille en prison, les liens du sang sont généralement plus forts, ce qui permet aux proches d’un détenu d’agir en faveur de son bien-être et de sa réinsertion.

Si de multiples actions venant de votre part peuvent permettre à une personne écrouée de vivre plus confortablement cette période difficile, certaines erreurs courantes doivent être évitées. Découvrez lesquelles.

Faire passer des objets interdits lors d’un parloir avec un proche détenu

Les prisons regorgent d’objets interdits, fréquemment apportés par les familles de détenus à l’occasion de leurs visites aux parloirs de la prison. En effet, les petites amies, mères, pères, amis et frères et sœurs de personnes condamnées sont nombreux à dissimuler dans une poche ou une manche quelques grammes de cannabis, des téléphones portables ou des objets tranchants pour aider leur proche détenu à se défendre en cas d’incident.

Pourtant, cette démarche n’est pas sans risques. En effet, si vous êtes tenté d’apporter des objets interdits à votre proche incarcéré, rappelez-vous que vous risquez non seulement de voir votre permis de visite vous êtes retiré, mais également d’être poursuivi en justice. En prime, la peine de prison de votre proche risque d’être allongée si ce dernier est fouillé au retour du parloir.

Évoquer trop souvent les problèmes rencontrés à l’extérieur de la prison

Une autre erreur fréquemment commise par les proches de détenus est de se plaindre régulièrement au sujet des problèmes extérieurs à la prison. Lors de parloirs ou d’entretiens téléphoniques avec le membre de votre famille écroué, privilégiez des discussions légères et de bonnes nouvelles.

Impuissants en cellule, les détenus qui voient ceux qu’ils aiment être confrontés à des difficultés ont tendance à se sentir encore plus coupables de la situation dans laquelle ils sont et peuvent rapidement sombrer dans un état dépressif.

Reprocher à votre proche détenu les raisons de son incarcération

Il convient également d’éviter de reprocher sans cesse à votre proche incarcéré la raison de sa situation. Quel que soit l’infraction, le délit ou le crime commis par un parent, un enfant, un conjoint ou un ami, préférez rester présent en le soutenant plutôt que de lui rappeler sans cesse le motif de sa condamnation. Même si cela semble difficile, tentez de vous rappeler qu’il paye sa peine à la société en évoluant dans le milieu carcéral, loin de tout confort. 

S’enfermer dans son rôle de proche de détenu et s’isoler du monde extérieur

Les proches de détenus sont bien souvent confrontés à la honte, à l’incompréhension et ont parfois tendance à taire leurs douleurs et à s’isoler. Par culpabilité envers leur proche enfermé en cellule, certains mettent leur vie sur pause, et ce, durant toute la durée de la période de condamnation de leur proche.

Pourtant, pour mieux vivre cette épreuve difficile, il convient de vous offrir quelques moments de répit. Pour être en mesure de mieux soutenir votre proche en prison, notamment en lui racontant de beaux moments passés à l’extérieur, continuez à vivre du mieux que vous le pouvez.

Découvrez nos conseils pour soutenir un proche en prison.

Quelles sont les conséquences de telles actions sur le moral et la réinsertion du détenu ?

Céder à l’isolement, ressasser sans cesse les erreurs de votre proche détenu ou encore lui apporter des affaires interdites en prison nuit à ses chances de réinsertion ainsi qu’à sa santé mentale. En effet, rester positif et mettre en place un plan concret en faveur de sa sortie vous permettra non seulement d’éviter des conflits, mais en prime de l’aider à se projeter vers un avenir loin de toute récidive.

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Questions fréquentes au sujet des erreurs des proches de détenus

Les proches de détenus ont des droits vis-à-vis du membre de leur famille écroué. En effet, les enfants, parents, conjoints, frères et sœurs et amis peuvent visiter leur proche à l’occasion de parloirs ordinaires, de doubles parloirs ou d’UVF.

Ils peuvent également contacter par téléphone le membre de leur famille incarcéré, ou, s’ils vivent à distance de leur établissement pénitentiaire, par visiophonie. Pour soutenir au mieux leur proche en prison, ils peuvent agir en faveur de sa réinsertion en leur proposant un hébergement lors de permissions ou encore simplifier leur quotidien en assurant la gestion de leur linge.   

À l’annonce du placement en détention d’un proche, chacun réagit comme il le peut. Si la honte, les larmes, la colère et la haine sont susceptibles d’intervenir, il convient de penser à la situation de celui qui se trouve en prison. En vous montrant présent, disponible et aimant, vous limitez les risques de voir l’état de santé mental du membre de votre famille se dégrader.

Pour soutenir un proche en prison, vous pouvez dans un premier temps demander un permis de visite afin d’accéder à des rendez-vous parloir. Aussi, un soutien financier peut être utile pour permettre au détenu de cantiner et de rendre plus confortable son évolution en prison.

Enfin, proposer un soutien et des solutions en faveur de la réinsertion de votre proche est primordial pour réduire la durée de sa peine et l’aider à se projeter vers le moment de sa libération. Apportez lui aussi un soutien moral.

En tant que proche de détenus, vous pouvez agir de diverses manières en faveur se la réinsertion du membre de votre famille qui se trouve en prison. Dans un premier temps, vous pouvez vous montrer présent lorsque ce dernier sollicite des permissions.

En l’hébergeant et le mettant en relation avec des employeurs susceptibles de l’embaucher à sa libération, vous contribuez à sa réinsertion. Aussi, au moment de sa sortie, accompagnez-le dans ses démarches pour trouver un logement, intégrer une formation ou encore reprendre une vie sociale loin des habitudes qui l’ont mené en prison.